Sur les traces des Quilombos !

  2400km à vélo au coeur du Brésil noir

Traversée à vélo au cœur du Brésil noir
                                                                                             
Octobre 2009 - Janvier 2010

En ce début 2010,  nous avons achevés notre traversée du Brésil d’est en ouest à bicyclette .De Salvador de Bahia jusqu’à Manaus en Amazonie, nous sommes partis « sur les traces des  Quilombos » !
Au XVIe siècle, ces communautés étaient formées d’esclaves en fuite ; aujourd’hui ces lieux trouvent la renaissance d’un mouvement associatif pour revendiquer des terres et des droits.
Ce sont les racines de cette culture afro-brésilienne que nous sommes venus chercher. Redécouvrir les origines des musiques samba ou forro, les rites du Candomblé, les légendes comme celle de Zumbi, guerrier et leader de cette résistance, et bien sur l’art « symbole » de cette lutte : la capoeira !
2400 km plus loin, le fil fut tissé à travers les montagnes des chapadas diamantinas, les vastes pâtures (arrachées à la forêt) au Mato Grosso, chez les habitants de ces terres reculées.
6 de ces communautés Quilombolas furent visitées .Des Rencontres passionnantes  et cet espoir intact de faire revivre ses origines…Axé ! (bonne énergie ! )

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Episode 1 : A cidade de Deus
2 novembre 2009

 

 

 

Rio do Janeiro « fleuve de janvier ». La ville ne porte pas ce nom pour rien

 

La ville est immense, troublante, violente, vallonnée et très verte, et pour cause...
Mes hôtes, m’ont accueilli avec ces mots « Bemvindo no Londres ! »
Hé oui, j’en vois déjà certains d’ici qui vont se moquer mais depuis mon arrivée au Brésil, il pleut les 2/3 du temps. Il semblerait que je n’ai pas encore totalement quitté la Bretagne.

 

Une petite semaine vient de s’écouler dans la capitale carioca. Rio do Janeiro s’étale de tout son long sur une baie immense. Baie qui, nous l’avons appris hier (pour l’anecdote), a été élargie par des kilomètres de remblais sur la côte. Toute une partie de Rio « plate » est artificielle.
Rio est une ville qui s’est étendue de manière singulière : coincée par la mer et gênée par les innombrables collines (« morros ») qui surplombent toute la côte. Du coup, le physique de Rio est particulier. La croissance d’une ville qui se veut souvent périphérique, est ici dispersée : quartier par quartier au gré de l’aménagement rendu possible de ses collines.
Résultat. Tout se côtoie à Rio : le centre-ville, les quartiers d’affaires, les super quartiers résidentiels et les favelas qui sont « disséminées » dans toute la ville.

 

Je suis logée à Santa Teresa : le quartier bohème de Rio - Matthieu dirait le Montmartre brésilien, c’est un peu vrai. Joli quartier avec une vue sympa sur le centre-ville. M’enfin, il n’est pas rare d’entendre le soir des tiroteos (coups de feu) de la favela voisine.
Petit jeu : essayer de distinguer le son de la K47 à celui des feux d’artifice.

 

Ce n’est pas une légende : Rio est violente. Trop d’inégalités mélangées. Du coup, quelques précautions d’usage s’imposent !
Résultats : peu de photos à vous soumettre (on sort sans sa caméra) d’une ville qui est, étonnamment, belle (héritage de son passé colonial) et verte.
Rio est très verte... de la végétation tropicale partout et des parcs en abondance. Agréable pour une immense ville.

 

Rio violente mais pas déprimante. Tout est musique, fête, danse... Les fins de semaine ne sont dédiées qu’à peu de choses : la caipirinha (alcool de canne à sucre) et o baile (à danser). Ha, et bien sûr au football : le stade de Maracana étant l’église la plus fréquentée du pays.
Et, en matière de fête, les brésiliennes sont des sacrés danseuses. A Rio, samba et

 

 

 

 

 

 

 

Petit rappel : C koi 1 Quilombo ?

 

Au temps de l’esclavage au Brésil. Y a pas si longtemps puisque le Brésil est le dernier pays à abolir l’esclavage en 1888... Bref, les quilombos étaient à l’époque des communautés constituées par des esclaves en fuite...

 

Aujourd’hui, ces communautés sont toujours existantes et bel et bien vivantes. La Constitution Brésilienne, 100 ans après l’abolition, leur reconnaît notamment un droit d’accès collectif à la terre. Il y aurait près de 5000 communautés quilombolas au Brésil.

 

En 2009, 89 sont reconnues officiellement comme telles, et possèdent collectivement des terres sur lesquelles elles sont présentes depuis des siècles. Démarches administratives longues et pression immobilière ne facilitent pas les choses.

 

A Campinho, la vie est prospère et dynamique. Beaucoup travaillent désormais à l’extérieur et vivent du tourisme croissant de la Région des plages alentours. Le Quilombo est devenu un vrai lieu d’échanges. Nous arrivons en pleine semaine de stage.
Des dizaines de communautés alentours sont invitées (indiennes, les petits pêcheurs (caixaras) et échangenet autour des problématiques identitaires et de préservation des communautés.

 

Durant cette semaine, les stagiaires travaillent notamment (grâce à l’aide de l’Etat Brésilien aussi

 

Petit rappel : C koi 1 Quilombo ?

 

Au temps de l’esclavage au Brésil. Y a pas si longtemps puisque le Brésil est le dernier pays à abolir l’esclavage en 1888... Bref, les quilombos étaient à l’époque des communautés constituées par des esclaves en fuite...

 

Aujourd’hui, ces communautés sont toujours existantes et bel et bien vivantes. La Constitution Brésilienne, 100 ans après l’abolition, leur reconnaît notamment un droit d’accès collectif à la terre. Il y aurait près de 5000 communautés quilombolas au Brésil.

 

En 2009, 89 sont reconnues officiellement comme telles, et possèdent collectivement des terres sur lesquelles elles sont présentes depuis des siècles. Démarches administratives longues et pression immobilière ne facilitent pas les choses.

 

A Campinho, la vie est prospère et dynamique. Beaucoup travaillent désormais à l’extérieur et vivent du tourisme croissant de la Région des plages alentours. Le Quilombo est devenu un vrai lieu d’échanges. Nous arrivons en pleine semaine de stage.
Des dizaines de communautés alentours sont invitées (indiennes, les petits pêcheurs (caixaras) et échangenet autour des problématiques identitaires et de préservation des communautés.

 

Durant cette semaine, les stagiaires travaillent notamment (grâce à l’aide de l’Etat Brésilien aussi

 

Episode 2 : Plages ou Quilombos ???
18 novembre 2009